20 juil. 2011

MERCI

Le voyage à vélo est aussi un moyen de faire des rencontres surprenantes.

Un midi, nous avions pique niqué dans un champ et nous étions à sec. Jérôme est allé demander un peu d'eau dans la ferme la plus proche. Nous avons finalement sympathisé avec les habitants et nous avons finis l’après midi sur un court de tennis!!!Ils nous ont gentillement proposé une douche chaude avant que nous reprenions la route.
Merci Bernard, Simon et Jean Charles!!!


Dans la soirée, arrêtés à un stop dans la commune de Pampelonne, une fenêtre s'ouvre et une petite tête curieuse apparaît. C'est Françoise qui a vu nos drapeaux et qui se demande bien ce que c'est.
Nous sommes fatigués et n'avons pas envie de dormir dans un camping. "Peut être qu'il y a une petite place sur la pelouse de votre jardin? "
Après un bref coup d'oeil à Alain son mari, nous voilà installé derrière la maison.Françoise nous offrit une boisson et quelques fruits et yaourts pour notre dîner.
Merci Françoise et Alain!!!

On déménage!!!

Nous quittons Ginals et toute l'équipe de Vallée et Co, que nous remercions encore pour leur accueil.
Il fait beau, nous profitons du paysage, de l'air doux de l'été.
Depuis le début du voyage, nous n'avons eu aucun soucis d'ordre technique sur les vélos. Ils sont robustes et sûrs. Quel moyen génial de se déplacer!!


7 juil. 2011

La permaculture, qu'est ce que c'est?

La permaculture renverse les dogmes de l'agronomie
traditionnelle pour  proposer un nouveau mode de production agricole
très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...) et
respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques.

Les grands principes

Pas de Labour
Quand on parle de travail du sol, immédiatement l'image du travail mécanique ou manuel du sol vient à l'esprit. Cependant, le travail du sol  c'est aussi le travail des racines des plantes, le travail des micro organismes qui décomposent la matière organique, le travail des vers de terre qui sur une parcelle d'un hectare représentent en masse le poids de deux boeufs qui retournent la terre et participent à sa structuration en permanence.
Les labours profonds perturbent l'activité des micro organismes anaérobies (ceux résidant en profondeur et ne consommant pas d'oxygène) et aérobies (ceux de la superficie qui doivent disposer d'oxygène pour vivre). De plus ces labours provoquent une minéralisation rapide de l'humus stocké en profondeur.
Bien sûr, on s'imagine mal un semis 'nu' à même le sol. L'absence de labour s'accompagne de deux mesures :

  • Une nécessité de conserver une couverture permanente du sol, qu'il s'agisse d'engrais vert, de mulch (matériau végétal mort constituant un 'tapis' protecteur)

  • Le semis de graines 'protégées' : les graines sont humidifiées et roulées dans de la poudre d'argile avant 'semis direct', ce qui les protège de l'extérieur. Lorsqu'un épisode pluvieux viendra humidifier la graine ainsi protégée, la levée de dormance aura lieu et la germination pourra commencer

  • Pas d'engrais
    La terre n'est pas un support minéral, inerte. Elle abrite des centaines de millions de micro organismes qui ne sont pas là sans raison. Ceux cis peuvent travailler de manière optimale et enrichir la terre s'il ne sont pas perturbés par des apport extérieurs. Les engrais possèdent de nombreux effets pervers, et ne respectent pas la physiologie et la vitesse de croissance des végétaux. Si on augmente leur vitesse de croissance, ils se trouvent fragilisés et donc plus sensibles aux maladies et insectes, d'où la nécessité de recourir à une protection extérieure artificielle. De plus, les engrais ne se contentent souvent que d'apporter des composants majeurs (NPK) en négligeant les éléments secondaires (oligo éléments) qui sont pourtant nécessaires à la plante. Pour cultiver sans engrais, il faut toutefois pratiquer le retour à la terre des parties de la plante inutilisées après la récolte. En effet la plante s'insère dans un cycle et si celui ci est rompu par une exportation intégrale de la plante, le terre finira par se fatiguer.
     
    Pas de pesticides
    Les pesticides chimiques posent de nombreux problèmes, mis en lumière depuis de nombreuses années : bioaccumulation et concentration des résidus le long de la chaine alimentaire, induction d'une sélection  d'insectes résistants aux traitements nécessitant des épandages toujours plus fréquents, pollution de l'eau et de l'air...
    En réalité les déséquilibres induits par les grandes monocultures intensives sont une aubaine pour les ravageurs qui trouvent là les conditions optimales pour leur reproduction et leur alimentation. Dans les système agricoles moins intensifs de polyculture, respecteux des ecosystèmes, un certain équilibre s'établit, et la population de ravageurs est auto régulée car ces ravageurs ne sont que le maillon de la chaine alimentaire, qui est respectée dans ce type de système. Les haies, mares et autres refuge permettent aux auxiliaires (les 'prédateurs' des ravageurs) de jouer leur rôle. Une rotation judicieuse des cultures et une association intelligente des cultures dans le temps permet bien souvent à la population de ravageurs de rester sous le seuil de nuisance réél (si l'on tient compte de l'énergie utilisée pour la lutte).
     
    Pas de sarclage
    Existe il vraiment des mauvaises herbes ? Une couverture du sol est toujours bénéfique. Les mauvaises herbes possèdent des racines qui pénètrent le sol, l'aèrent, l'ameublissent et l'enrichissent.  L'observation est de mise : les mauvaises herbes peuvent être d'excellents indiacateurs à différents titres (état du sol, type de culture favorable sur cette parcelle...). Lorsque les mauvaises herbes posent des problèmes réels, il convient de les éliminer grâce à d'autres herbes qui les concurrencent plutôt que de gaspiller de l'énergie à les arracher à la main. Comme pour les ravageurs, les équilibres entre les différentes espèces viennent réguler les débordements.

     
    Conclusion
    Ces quatre grands principes sont pour le moins révolutionnaires. Manasobu Fukuoka a expérimenté des techniques pendant près d'un demi siècle. Au bout de plusieurs dizaines d'années, il cultivait une espèce de riz qui était devenue très robuste à force de séléction naturelles et il obtenait des rendements identiques à ceux de la riziculture classique au Japon. A la fin des années 80, alors qu'il envisageait d'envoyer des semences de ce riz très performant dans les pays en voie de développement, ses activités ont connu une fin très brutale lorsque l'armée japonaise a saisi et détruit l'intégralité de sa récolte et de ses semences.

    La permaculture en phase de test



    Le jardin potager est divisé en deux parties.
    Une partie sur buttes où tous les légumes sont mélangés selon les principes de la permaculture. Une autre partie plus "conventionnelle" avec des rangs de haricots, de tomates, de courgettes etc...

    L'objectif est de tendre vers une autonomie pour les personnes du collectif et aussi de vendre le surplus a des locaux (restaurants, particuliers...).
    Évidemment pas besoin de préciser que le potager est géré en bio et que nous n'utilisons pas d'engrais chimiques ou de pesticides.

    Quand l'asso a commencé à planter sur le plateau, les "locaux" ont pensés qu'ils étaient fous et que jamais rien ne pousserait. C'est vrai qu'ici il y a peu d'eau et que la terre est tres argileuse et caillouteuse...
    Pour éviter de trop arroser et garder le sol humide, rien de tel qu'un bon paillage!!!

    Ah, la paille!!!!Que ferions nous sans elle!!Des maisons, du jardin...

    Les résultats obtenus sont très satisfaisants. Cette semaine nous avons paillé avec des bottes de luzerne récupérées chez un voisin qui les stockait depuis des années. Récup', récup', quand tu nous tiens!!


    Le chantier phyto avance

    Le mur en pierres sèches est terminé. Nous avons même fait un passage avec un seuil pour les brouettes et les personnes à mobilité réduite.
    Ce chantier sera un lieu pédagogique qui permettra d'expliquer aux visiteurs le principe de la phyto épuration par les plantes.





    Les tuyaux sont enterrés (Jérôme a beaucoup travaillé sur les tranchés, il en a donné des coups de pioches, mais c'est le travail ingrat qui ne se voit pas...), le sol est nivelé et les bacs sont en position. Reste plus qu'à les remplir!!!

    Le pain

    Comme nous sommes nombreux, la consommation de pain représente vite un budget. Surtout si on veut manger du bon pain.
    Alors au lieu de l'acheter, on le fait soit même. C'est moins cher, meilleur bien souvent, et surtout beaucoup plus rigolo!!

    Papillon

    Une hirondelle a fait le printemps...

    L'association Vallée and Co, s'efforce depuis quelques mois de créer un lieu de vie collectif où chacun puisse apporter ses idées et mener des projets en lien avec l'esprit du lieu.
    Manu et Olav, les précurseurs du projet, ont acquis il y a plusieurs années des terres dans la vallée et depuis le début de l'année 3 couples les ont rejoint.
    Certains s'occupent de la phyto-épuration, d'autres prennent en charge le potager ou la restauration du lieu avec les murs en pierres sèches par exemple. Un projet d'accueil de stage de shiatsu avec hébergement sous yourte est aussi en cours.
    Ce n'est pas facile de construire à plusieurs, et nous arrivons dans un endroit où tout est nouveau. Les gens apprennent à se connaitre, il faut trouver des façons de gagner un peu d'argent pour les chantiers.La question du foncier est aussi assez compliquée car les terres ont été achetées par différents protagonistes et les transmettre à l'association implique des frais de notaires importants. 

    A chacun de trouver sa place, sans hiérarchie, sans directives de départ. Tout est à faire, le champ est libre!!Forcément ça bouscule de ne pas avoir de cadre. On est pas habitué à ça et notre première impression n'est pas très favorable. Nous sommes un peu perdus car ni Jérôme, ni moi ne réussissons à comprendre quel est le but de tout ça. Et pour cause, les choses commencent tout juste. Il nous aura fallu 10 jours pour réellement sentir les choses.

    Un autre projet : la réfection du plancher de Begayne.

     

    Ce bâtiment est destiné à devenir le local collectif. Pour le moment il sert de bureau et des hirondelles ont posé leur nid là. Quoi faire? Fermer les fenêtres pour les empêcher de nicher? Ou laisser libre leurs allées et venues et voir les petits oisillons grandir et prendre leur envol?
     

    Option 2 choisie!! Il faut juste ne pas poser sa tasse de café sous le nid car il se trouve au dessus de la table!!


    1 juil. 2011